« No pasarán ! Awa !»

Communiqué

Guadeloupe, le 02 juillet 2024

Comité de la société civile pour un Front républicain

« Où que nous regardions, l'ombre gagne. L'un après l'autre les foyers s'éteignent. Le cercle d'ombre se resserre, parmi des cris d'hommes et des hurlements de fauves. Pourtant nous sommes de ceux qui disent non à l'ombre », Aimé Césaire.

Comment pourrions-nous encore douter que le Rassemblement national (RN) ne soit pas un parti d’extrême droite ? Comment pourrions-nous croire que le RN serait attaché aux principes républicains et à l’État de droit ? Car les faits probants et les enquêtes journalistiques indépendantes s’accumulent ces dernières semaines : les propos et actes racistes et xénophobes explosent ces derniers jours en France et en Guadeloupe, y compris dans la bouche de certains cadres du RN ou de leurs candidats aux élections législatives. Ils veulent remettre en cause le droit du sol, interdire nombre d’emplois publics aux binationaux, limiter le droit des femmes à disposer de leur corps, revenir sur les droits sociaux pour les personnes issues de l’immigration et de la colonisation, annuler la reconnaissance de l’esclavage et la traite comme crimes contre l’humanité, rétablir l’usage des pesticides partout dans le pays… Le programme social du RN, qui demeure flou et fluctuant, et qui ne dit quasiment rien sur la situation des « Outre-mer », n’est qu’un programme-prétexte car le vrai fonds de commerce du RN n’est autre que le rejet et la haine de tous les non-Français de « souche » !

Comment ne pas percevoir ce péril immense qui nous menace tous, et en premier lieu nous Antillaises et Antillais, « citoyens entièrement à part plutôt qu’à part entière » ? Car s’il parvenait au pouvoir, le parti fondé par des anciens de l’OAS (Organisation armée secrète de l’Algérie française), aux inclinations suprémacistes, racistes et colonialistes, mettrait à mal nos libertés et droits fondamentaux, et porterait un coup fatal à l’État de droit qui garantit pourtant notre vivre-ensemble !

Nous pensons en cet instant à toute la diaspora antillaise vivant dans l’Hexagone, ainsi qu’à tous les citoyens français issus de l’immigration, qui n’auront jamais la bonne couleur de peau, la bonne culture ou la bonne religion aux yeux de ces apprentis fascistes, et qui se sentent d’ores et déjà menacés en raison même de leurs différences.

Face à ce péril imminent, nous devons faire Front commun, ici et maintenant !

« No pasarán ! »

Aucun bulletin de vote ne doit donc être glissé dans l’urne pour les représentants populistes du RN en Guadeloupe : Ni Petit dans la 2e circonscription, ni Tolassy dans la 3e circonscription !

Samedi 6 juillet, Votons et faisons voter en faveur de Christian BAPTISTE dans la 2e circonscription, et de Max MATHIASIN dans la 3e circonscription !

Les membres du Comité :

Lilian THURAM, ancien footballeur, Tony ALBINA, enseignant, Martine SORNAY, enseignante, Dominik COCO, artiste, Jimmy BROTHER, producteur audiovisuel, Greg GERMAIN, acteur, Ernest MOUTOUSSAMY, membre honoraire du Parlement, Harry OZIER-LAFONTAINE, directeur de recherche en agronomie, Frédéric REGENT, universitaire et chercheur en histoire, Alex LOLLIA, philosophe et ancien syndicaliste, Stéphanie MULOT, sociologue, Hector POULET, créoliste, Clara PALMISTE, enseignante-chercheuse en histoire, Henry JOSEPH, pharmacien, Pierre REINETTE, ancien haut fonctionnaire, Michel REINETTE, journaliste, Jacky DAHOMAY, philosophe, Didier DESTOUCHES, juriste essayiste et poète, Béatrice IBENE, vétérinaire, Errol NUISSIER, psychologue, Christian SAAD, économiste, Jan-Marc FERLY, avocat, Corinne SAINTE-LUCE, médecin, Philippe SADIKALAY, enseignant et musicien, Hubert JABOT, avocat, Jane MORTON, avocate, Bernard DENDELE LECLAIRE, romancier, Sonia DERIAU-REINE, enseignante, David DAHOMAY, cadre territorial, Pascale POIRVILLE, enseignante, Anick BANGOU, cadre et citoyenne engagée, Michel EYNAUD, psychiatre, Marilyn LACKMY, médecin, Georges MERAULT, ancien universitaire, Guy-Luc BELROSE, enseignant et syndicaliste, Eva JURAVER, consultante, Laurent VERCLYTTE, maître de conférences, Pierre ODIN, sociologue et syndicaliste, Frédéric SCHEIDER, psychiatre, Claude KIAVUE, chef de projets culturels et artistiques, Christian AUGUSTIN, pilote de ligne, Tania FOUCAN, médecin, Michel CORBIN, architecte, Nicole DELFOLIE, enseignante, Vincent DERUSSY, cadre technique, Georges VILA, enseignant retraité, Dominique VELLEYEN, citoyenne engagée, Bernard PHIPPS, enseignant retraité, Laurence SIOBUD, citoyenne engagée, Max REINETTE, enseignant retraité, Laurent MOUTOU, cadre territorial, Patricia DUMIRIER, cadre territoriale et citoyenne engagée, Guy MANETTE, cadre de banque retraité, Jacques PAUL, enseignant, Mirette CALME, cadre hospitalier, Frédérique DEROCHE, cadre territoriale, Mikaël GUSTAVE, psychologue, Sarah BALAY, journaliste, Serge NIRELEP, chef d’entreprise, Johnny GITANY, cadre territorial et syndicaliste, Colette ERIVAN, traductrice interprète, Isabelle DANIGO, enseignante, David MAURE, commercial, Hubert PARIZE, enseignant, Elisabeth GUSTAVE, enseignante, Raïssa SURPIN, étudiante en médecine, Astrid ARCONTE, enseignante, Marie-Chantal FRANCILLETTE, cadre territoriale, Valérie HUGUES, enseignante, Jean-Yves LETANG, retraité.